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Le nouveau film de Gustave Kervern, “Je ne me laisserai plus faire”, diffusé sur Arte, offre une approche inattendue et humoristique de la crise des Ehpad. Avec Yolande Moreau et Laure Calamy en tête d’affiche, ce road movie féministe suit Émilie, une septuagénaire qui, après la mort de son fils, décide de se venger de tous ceux qui ont croisé sa route et lui ont causé du tort.
Son périple la conduit à confronter un ancien camarade de classe, un beau-fils cupide, et une directrice d’Ehpad cynique et insensible, incarnée par Alison Wheeler. Le film, malgré son ton comique, ne ménage pas les sujets sensibles comme la pauvreté des personnes âgées, le sexisme et les abus de pouvoir.
La réalisatrice opte pour une satire décapante de la “connerie humaine”, mettant en lumière les dysfonctionnements du système de soin pour les personnes âgées, un thème rendu d’autant plus pertinent par les récentes polémiques autour des Ehpad.
L’humour sert de contrepoint à la gravité de la situation, créant un équilibre subtil entre comédie et dénonciation sociale. Le film ne recule pas devant des sujets difficiles, comme le viol et l’inceste, les abordant avec une certaine délicatesse.
“Je ne me laisserai plus faire” est une œuvre originale qui, tout en divertissant, soulève des questions importantes sur le traitement des personnes âgées et les failles du système.
Le film, une comédie noire et féministe, est une véritable ode à la résilience et à la solidarité féminine. Un road-trip improbable qui ne manquera pas de susciter le rire et la réflexion.