ⓒ Le Monde
Le 15 avril 2019, un incendie ravage Notre-Dame de Paris. La scène, d’abord marquée par l’incrédulité, se transforme rapidement en une mobilisation générale. Les pompiers luttent contre les flammes tandis que les autorités, alertées rapidement, mettent en place un plan d’urgence pour sauver les trésors de la cathédrale.
Parmi les premiers intervenants, Karine Duquesnoy, directrice de la DRAC Île-de-France, coordonne l’évacuation des objets précieux. Antoine-Marie Preaut, conservateur régional des monuments historiques, guidé par la connaissance parfaite de l’édifice, indique aux pompiers les objets prioritaires à sauver : les saintes reliques, dont la couronne d’épines, la tunique de Saint Louis, et d’autres œuvres d’art.
Malgré l’effondrement de la flèche et la destruction de la charpente, de nombreuses œuvres sont miraculeusement sauvées. Des tableaux, des sculptures et des objets liturgiques sont transportés en urgence à l’Hôtel de Ville, puis au Louvre. L’émotion est palpable, notamment pour Marie-Hélène Didier, qui se souvient avoir tenu la tunique de Saint Louis sur ses genoux.
Après l’incendie, la phase de sécurisation commence. Les équipes de la DRAC, sous la direction de Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, évaluent les dégâts et mettent en place des mesures d’urgence pour consolider l’édifice. Des pignons sont consolidés, des statues fragiles sont retirées, et des filets de protection sont installés à l’intérieur.
Un régime d’urgence est décrété, permettant de contourner les procédures habituelles de marchés publics afin d’accélérer les travaux. La DRAC met également en place des mesures de protection contre le plomb. L’échafaudage, miraculeusement épargné par les flammes, est surveillé de près pour un démontage ultérieur. Au cours des six premiers mois, des progrès significatifs sont réalisés dans la consolidation et la sécurisation de la cathédrale, ouvrant la voie à sa restauration.