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Le président américain Joe Biden a accordé un pardon présidentiel à son fils Hunter, condamné pour fraude fiscale et acquisition illégale d’armes à feu. Cette décision, annoncée dimanche soir, survient alors que le mandat de Biden touche à sa fin. Le président a justifié son geste en affirmant que son fils a été victime d’un acharnement politique.
Dans un communiqué, Biden a déclaré que personne de raisonnable, examinant les faits, ne pourrait conclure autrement que Hunter a été ciblé uniquement pour être son fils. Il a insisté sur le fait qu’il n’a pas interféré dans les décisions du département de la Justice, malgré le traitement qu’il juge injuste infligé à son fils. Il a suggéré que les accusations étaient motivées politiquement par ses opposants au Congrès.
Hunter Biden avait plaidé coupable de fraude fiscale en septembre, risquant jusqu’à 17 ans de prison. Il avait également été reconnu coupable de mensonge concernant sa consommation de drogue lors de l’achat d’une arme à feu, un délit passible de 25 ans de prison. Le pardon présidentiel efface toutes ces condamnations.
La décision de Biden a suscité de vives réactions, notamment de la part de Donald Trump, le président élu, qui a qualifié le pardon d’«abus» et s’est interrogé sur son application aux personnes condamnées pour leur implication dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
Le pardon présidentiel est un pouvoir constitutionnel qui permet au président d’annuler les condamnations fédérales. Des présidents précédents ont également utilisé ce pouvoir pour des membres de leur famille ou des alliés politiques, bien que les circonstances varient.
Hunter Biden, dans sa propre déclaration, a admis ses erreurs passées et a souligné son engagement à aider les personnes aux prises avec la dépendance. Il a également affirmé être sobre depuis plus de cinq ans.
Ce pardon marque la fin d’un chapitre controversé pour la famille Biden, alors que le pays se prépare à un changement de pouvoir dans quelques mois.