Le mercredi 27 novembre 2024, Valéo a annoncé une réduction significative de son personnel à Limoges, avec la suppression de 83 postes parmi les 225 employés permanents. Cette décision a été prise lors d’une réunion du comité social et économique, et bien que la direction ait indiqué que cette mesure était attendue, le nombre de suppressions a surpris. Frédéric Darfeuille, secrétaire CGT du CSE Limoges, a souligné que malgré l’activité continue sur le site, il est difficile de comprendre cette décision. L’usine de Limoges, spécialisée dans la fabrication d’embrayages, fait face à des coûts de production plus élevés par rapport à d’autres pays, ce qui complique sa situation.
Le site d’Amiens, également touché par un plan de sauvegarde de l’emploi, a un déficit significatif qui devrait être compensé par le site de Limoges, traditionnellement rentable. Ouassim Bakrim, délégué syndical CGT, a exprimé son inquiétude concernant la perte d’emplois administratifs, notamment 13 postes liés à la recherche et développement, qui mettent en péril la capacité d’innovation de l’entreprise. Valéo, fondé en 1972 à Limoges, a été un pionnier dans le secteur automobile, mais les récents développements et la fusion avec Amiens ont entraîné des changements défavorables. En 2022, Valéo a réalisé un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros, mais la pandémie de Covid-19 a provoqué une chute de 28% de ses revenus. Aujourd’hui, le groupe a annoncé la suppression de 868 postes dans huit sites en France, y compris la fermeture de deux usines.