Les réalisateurs Scott Beck et Bryan Woods, connus pour leur succès avec le scénario de Sans un Bruit, ont récemment fait un retour inattendu avec le film Heretic. Distribué par A24, ce film arrive dans les salles belges le 27 novembre, et contrairement aux attentes après la déception de 65 : La Terre d’avant, Heretic s’avère être une belle surprise. Le film met en scène deux jeunes femmes, interprétées par Sophie Thatcher et Chloe East, qui, en tant que mormones, discutent sur un banc de leurs visites aux potentielles recrues. À travers leur dialogue, le film aborde le paradoxe des cultes religieux au XXIe siècle, où la spiritualité se heurte à des perceptions contemporaines. Au fur et à mesure que l’histoire progresse, les tensions montent alors qu’elles se retrouvent face à un vieil homme trop aimable, s’engouffrant dans des discussions de plus en plus tendues. Beck et Woods, par leurs choix de mise en scène, parviennent à capturer l’essence de ces échanges, transformant ce qui pourrait être un thriller classique en une exploration plus profonde de la foi et des croyances. Le film évoque les œuvres de M. Night Shyamalan, en utilisant des twists et des révélations pour questionner la nature de la foi. À travers une narration presque fable, Heretic offre une réflexion sur le cynisme moderne envers la religion et la spiritualité, tout en soulignant les luttes internes des personnages. Ce film pousse les spectateurs à réfléchir sur leur propre rapport à la foi et aux croyances dans un monde de plus en plus cynique. En fin de compte, Heretic est un film qui, même s’il perd un peu de son subtilité vers la fin, réussit à engager le public avec des thèmes pertinents et provocateurs.
