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Alep sous le feu : Jihadistes et rebelles pénètrent dans la ville

ⓒ Agence France-Presse

Une offensive majeure a été lancée par des groupes jihadistes et rebelles dans le nord de la Syrie, entraînant la prise de plusieurs quartiers d’Alep, la deuxième ville du pays. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) rapporte que les combats, les plus intenses depuis 2020, ont causé la mort de plus de 255 personnes. Des témoins oculaires confirment la présence d’hommes armés dans les quartiers ouest et sud-ouest d’Alep, semant la panique parmi la population.

Selon l’OSDH, le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et ses alliés, certains liés à la Turquie, ont pris le contrôle de cinq quartiers après avoir mené des attentats-suicides. L’armée syrienne affirme avoir repoussé une partie de l’offensive et regagné des positions, mais la situation reste extrêmement volatile. La ville stratégique de Saraqeb, au sud d’Alep, est également touchée par les combats.

Des habitants d’Alep expriment leur profonde inquiétude, craignant une répétition du scénario de la guerre de 2016, qui avait vu la reprise de la partie est d’Alep par le régime. Pour la première fois depuis des années, ils entendent à nouveau le bruit des roquettes et des bombardements aériens. Un correspondant de l’AFP, se trouvant près des lignes de front, a rapporté des combats intenses. L’offensive a permis aux jihadistes de s’emparer d’une cinquantaine de localités depuis mercredi. Des raids aériens russes et syriens ont également visé la région d’Idleb, intensifiant la violence dans la région.

Les combats ont atteint la cité universitaire d’Alep, faisant au moins quatre victimes civiles selon l’agence de presse officielle Sana. Cette escalade majeure soulève de nouvelles craintes quant à la stabilité de la région et au sort des civils pris au piège des combats.

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