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L’humoriste Gad Elmaleh, 53 ans, a récemment révélé être sapiosexuel dans une interview accordée à Paris Match. Cette déclaration a suscité une vague de curiosité quant à cette orientation sexuelle peu commune. Elmaleh, actuellement célibataire et « prêt à l’amour », explique privilégier l’intelligence à l’apparence physique dans ses relations amoureuses. Il a même admis avoir utilisé des applications de rencontre, qu’il qualifie de « superficielles », avant de conclure qu’il cherchait des liens plus profonds.
Le terme « sapiosexuel », dérivé du latin « sapio » (savoir, comprendre), désigne une attirance sexuelle principalement basée sur l’intelligence. Selon Thiery Favre, membre de la Société française de sexologie clinique, cette notion, apparue aux États-Unis au début des années 2010, a été amplifiée par l’essor d’Internet. Si certains débattent du statut de « véritable » orientation sexuelle, Favre précise qu’il s’agit plutôt d’un critère majeur de sélection parmi d’autres, comme la culture, l’éloquence et le savoir, au sein d’orientations plus classiques (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité).
Une étude de 2019 publiée dans la revue Personality and Individual Differences suggère que l’importance accordée à l’intelligence du partenaire n’est pas exceptionnelle dans la recherche d’une relation durable. Cependant, cette étude souligne que l’attirance physique initiale reste un critère prépondérant. Ainsi, la sapiosexualité pourrait être un aspect présent à différents degrés chez de nombreuses personnes.
En conclusion, la déclaration de Gad Elmaleh met en lumière une facette moins connue de la sexualité, remettant en question les critères traditionnels de l’attirance. Si l’intelligence ne garantit pas une relation parfaite, elle promet en tout cas des échanges enrichissants.