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La Géorgie a suspendu les négociations d’adhésion à l’Union européenne jusqu’en 2028, une décision qui a déclenché une vague de protestations. Le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidzé, membre du parti au pouvoir « Rêve géorgien », a annoncé cette suspension, provoquant la colère de l’opposition et d’une large partie de la population. Des manifestations se déroulent dans plusieurs villes du pays.
Cette décision fait suite au rejet par le Parlement européen des résultats des dernières élections législatives géorgiennes, jugées entachées d’irrégularités. L’UE exerce une pression considérable sur Tbilissi, exigeant la tenue de nouvelles élections sous supervision internationale et des sanctions contre des responsables géorgiens.
Le pays est plongé dans une crise politique profonde. La présidente, Salomé Zourabichvili, a déclaré le nouveau Parlement inconstitutionnel et refuse de le valider. L’opposition boycotte le Parlement, aggravant la crise de légitimité.
Les manifestations se poursuivent, avec des milliers de personnes dans les rues, dénonçant la décision du gouvernement et accusant le parti au pouvoir de dérive autoritaire et prorusse. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants. La présidente Zourabichvili s’est jointe aux manifestants, exprimant son soutien et questionnant la loyauté des forces de l’ordre.
La Géorgie, qui a obtenu le statut de pays candidat à l’adhésion à l’UE en décembre dernier, semble s’éloigner de son objectif européen. L’adoption de lois controversées, notamment une loi anti-LGBTQ+, alimente les craintes d’un recul démocratique et d’une influence croissante de la Russie.