Israël a officiellement informé la Cour pénale internationale (CPI) de son intention de faire appel des mandats d’arrêt émis contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, accusés de crimes de guerre. Cette décision a été annoncée par le bureau de Netanyahu, qui a également demandé la suspension de l’exécution de ces mandats en attendant une décision sur le fond. La CPI, basée à La Haye, avait délivré ces mandats d’arrêt le 21 novembre, en raison de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis à Gaza, en réponse à l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. La légitimité des mandats a été remise en question, notamment en ce qui concerne l’immunité des dirigeants d’États qui ne reconnaissent pas la CPI. Dans un communiqué, le bureau de Netanyahu a affirmé que l’État d’Israël conteste la compétence de la CPI. Le Premier ministre a rencontré le sénateur américain Lindsay Graham, qui a discuté des démarches entreprises au Congrès américain contre la CPI et les pays qui coopèrent avec elle. Si l’appel est rejeté, cela pourrait renforcer l’argument selon lequel la CPI est partiale envers Israël. En parallèle, la guerre à Gaza a causé la mort de 1 207 personnes du côté israélien, principalement des civils, tandis que le ministère de la Santé du Hamas a rapporté au moins 44 282 morts à Gaza, majoritairement des civils, des chiffres jugés fiables par l’ONU.